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Sans titre

Eh ! pour Dieu, Madame, cessez

De vous intéresser si fort pour l’Angleterre1  ;

A nos spectacles paraissez,

Recueillez l’encens de la terre ;

Les vœux de notre France entière

Volent aux lieux que vous embellisez.

L’Amour qui vous y voit, vous y prend pour sa mère.

Plaire et régner sont bien assez :

Que faut-il pour vous satisfaire2  ?

  • 1Il est de fait que la reine fortement pressée par l’ambassadeur de sa maison ne cesse d’inquiéter le roi sur les suites de la guerre et de l’exciter à faire la paix sous la médiation impériale de son frère. […] Le monarque s’impatiente et répond durement aux instances de son épouse […] Ces cironstances ont excité un bel esprit de la cour à faire ces vers (Kageneck).
  • 2Cette brusquerie aigre-douce paraît une leçon indirecte pour dégoûter la reine de se mêler des affaire d’État. (Kageneck)

Numéro
$6185


Année
1779




Références

Kageneck, p.13