Aller au contenu principal

Les affaires de Pologne

Les affaires de Pologne

Grandeur importune,

Plaisirs imparfaits,

Brillante fortune,

Je suis vos attraits ;

Le sort des rois (bis)

Me paraît déplorable.

Pour vos douceurs (bis)

Je n’ai que du mépris,

Quand je suis à table

Avec ma Cloris.

Que Villars ravage

Les champs ennemis,

D’un affreux carnage

Qu’il les ait remplis,

Un tel bonheur (bis)

N’est pas toujours durable.

Il vaudrait mieux (bis)

Pour la gloire des lys,

Voir Louis à table

Avec sa Cloris.

L'électeur de Saxe

Quoique triomphant,

Dans son autre place

Était plus content.

Que ces honneurs (bis)

Le rendent misérable,

Il ne peut pas (bis)

Sans craindre d’être pris,

Badiner à table

Avec sa Cloris.

L’Empereur qui brille

Dans tous ces états,

Avec la Castille

Ayant des débats,

Ne goûte point (bis)

De plaisir véritable.

Peut-il chasser (bis)

La peine et ses ennuis,

Pour tenir la table

Avec sa Cloris ?

Dans la Moscovie,

Je vois des fureurs.

L’Empire et l’Asie

N’offrent que des pleurs.

On n’y voit plus (bis)

Régner de paix aimable.

Sous ces climats, (bis)

Peut-il être permis

De rester à table

Avec sa Cloris ?

Que tous ces grands princes

Bravent mille morts,

Gagnent des provinces

Ou perdent des forts,

Un tel emploi (bis)

Ne m’est point agréable.

Je trouve plus (bis)

De grâces et de ris

En buvant à table

Avec ma Cloris !

Numéro
$6025


Année
1734




Références

Clairambault, F.Fr.12705, p.89-92 - Maurepas, F.Fr.12633, p.249-51 - Barbier-Vernillat, III, 101-102