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Sans titre

Louis disait avant mourir,

Songeons à la finance.

Je veux avant que de partir

Régler ma conscience

Avec Desmarets et Menon

La faridondaine la faridondon

J’ai concerté certain édit

           Biribi

    A la façon de barbari

          Mon ami.

 

Le pauvre Le Tellier en pleurs

Lui dit : Grand monarque,

Dès que vous me quittez, je meurs.

Adieu toute la barque

Et notre Constitution

La faridondaine la faridondon

On la va regretter ici

           Biribi, etc.

 

D’Orléans a bien établi

Un conseil de Régence

D’honnêtes gens qu’il a choisis

Pour gouverner la France.

Desmarets en est, ce dit-on,

La faridondaine la faridondon

Rebours, Commartin et Bercy

           Biribi, etc.

 

Les agioteurs, les traitants,

Suppôts de la finance,

Sont charmés de ces changements

Et l ‘on va voir en France

Pleuvoir les déclarations

La faridondaine la faridondon

Qui vont augmenter leur crédit

           Biribi, etc.

 

Tout le monde applaudit au choix

Qu’a fait Sa Révérence

Des quarante qui par leur voix

Font recevoir en France

La sainte Constitution

La faridondaine la faridondon

Le molinisme s’établit

           Biribi, etc.

 

Des prélature de Louis

Admirons la puissance ;

De l’archevêque de Paris

Pleurons la décadence.

Le juste est dans l’affliction

La faridondaine la faridondon

Du pouvoir qu’ont Rohan et Bissy

           Biribi, etc.

 

Pour vous, Seigneurs princes du Sang,

Qui par votre naissance

Méritez d’être au premier rang

Et gouverner la France

Vous allez tomber tout de bon

La faridondaine la faridondon

L’on verra régner des commis.

           Biribi, etc.

 

Numéro
$6320


Année
1715




Références

BHVP, MS 551, p.1187-88