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Chanson nouvelle à la gloire du Roi et de ses alliés

       Chanson nouvelle

à la gloire du Roi et de ses alliés

Marchons tous d’un cœur joyeux,

Courons voir ces impériaux,

Malgré leurs grosses moustaches

Et leurs bonnets en panache

Nous ferons voir à l’empereur

Que Louis est le vrai vainqueur.

 

Il chassera comme il faut

Sur le Rhin ces gros badauds ;

Nous les ramènerons à Vienne

Avec le grand prince Eugène

Annoncer en la Hongrie

Que nous avons l’Italie.

 

Don Carlos comme un césar,

Alerte comme un housard,

A pris la ville de Naples

Prétend que l’on chantera à Pâques

Vive le sang de Bourbon

Et toute sa royale maison.

 

Et puis tous les houssards,

Les Piémontais et Niçards,

Ce Roi de Sardaigne en effet

Qui ne craint point la tempête

Va marcher hardiement

Contre ces gros Allemands.

 

Coigny, ce vaillant guerrier,

Est un hardi épervier ;

Veut arracher quelques plumes

A l’aigle un peu plus que brune

En lui donnant quelque choc

Sous la règle de notre coq.

 

Et le comte de Broglio,

Croyez qu’il n’est pas en repos ;

Par un droit de contre-change

Veut avoir double revange

Sur Monsieur de Conigseg

Pour l’avoir mis tout au sec.

 

Il va paraître en ce jour

Un lion de Luxembourg

Avec sa croix de gueule

Qui chassera toute seule

Avec ses treize élections

De l’empire tous les Aiglons.

 

Croyez-moi, grand Rodolf,

Non point votre sainradolf

Laissez là le bien des autres,

Conservez plutôt les vôtres.

Qui trop embrasse mal étreint,

Qui chasse deux lièvres n’en prend point.

             FIN

Numéro
$6972


Année
1735




Références

Clairambault, F.Fr.12705, p.485-86


Notes

Imprimé