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Brevet de bourreau à M. Le Peletier des Forts

Brevet de bourreau à M. Le Peletier Des Forts

Bien qu’un maître des hautes œuvres

Semble n’avoir été créé

Que pour montrer sa cruauté

Dont tous les jours il fait épreuve,

Des Forts, qui va toujours rêvant

Pour soulager le patient,

À qui l’appareil de la grève

Trouble souvent le jugement,

Imagine un trépas plus lent,

Car, retranchant cordes et glaives,

Avec quatre mots seulement

Qu’il fait passer au Parlement,

Fait qu’à coup sûr de faim l’on crève.

À ces causes, en adoptant

Ce salutaire expédient,

De par le dieu porte-marotte,

Nous, général de la Calotte,

Créons irrévocablement

Des Forts, bourreau du régiment.

Voulons qu’en vertu des présentes

Il puisse partout librement,

Du grand jour de l’édit des rentes,

En exercer seul le talent,

Tuant d’une main sûre et lente

Quiconque témérairement

Aura l’âme trop confiante

Aux effets du gouvernement.

Comme la charge est fatigante,

Pour ses valets très diligents

Nommons La Porte et Sénozan.

Numéro
$4492





Références

F.Fr.9353, f°179 - Grenoble BM, MS 587, f°102v - Lille BM,MS 64, p.417-19


Notes

Une autre version en $4101 avec quelques vers communs