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Calotte de Baltirac de survivance du généralat

Calotte de Baltirac, de survivance du généralat
De par Aymon et Saint-Martin,
Généraux du corps calotin,
Savoir faisons par ces présentes,
En forme de lettres patentes,
À nos amés et chers féaux,
Les calotins, qui par réaux
Et grand mérite de finance
Ont des gouvernements en France,
Que pour régler tous les honneurs
Dus à de pareils gouverneurs,
Voulons qu'à Clermont de Lodève
D'Altirac, fils d'un chapelier,
Plus fier que le roi de la fève
Jouisse du droit singulier
De présider à toute danse,
D'en marquer l'ordre et la cadence
Ainsi qu'un commandant en chef.
Nous ordonnons au corps de ville
De porter tous les soirs la clef
En son hôtel et domicile,
Bien que la cité de Clermont
N'ait serrure, porte ni gond.
Lui donnons le droit et franchise
De faire métier de marchandise
Sans déroger aucunement
Aux honneurs du gouvernement.
Lui donnons pour profit et gages
Deux mille écus sur les nuages
Brouillards, vapeurs, exhalaison
Qui cache à l'homme sa raison.
Lui décernons double calotte
d'un plomb extra mercurisé
Et le droit de porter marotte
Sur son bâton fleurdelisé.
Plus, par faveur très singulière,
Voulons qu'il porte en bandoulière
Notre ordre avec le médaillon
Où brillent rat et papillon.
Enfin, pour le combler de grâce,
Régalons ledit d'Altirac
De l'espoir de remplir la place
De feu Monseigneur de Torsac.

 

Numéro
$4172





Références

Lyon BM, MS 750, f°213 - Lyon BM, MS 751, f°51r