Le parlement bien sain
Mon cousin
A fait un beau voyage.
Le reste corrompu, le vois-tu,
Rend ses arrêts en cage
Mon cousin
Voilà la nouvelle allure
Mon cousin,
Voilà la nouvelle allure.
L’avocat le soutient
Promesse ni menace
Il chante la vertu, le vois-tu,
De rebuquer en face
Contre la nouvelle allure.
Tous vont le même train,
Malheur aux réfractaires
L’un pour l’autre tenu, le vois-tu,
Le force de bien faire
Malgré la nouvelle allure.
Un seul d’entr’eux
A vu ce qu’en vaut l’aune.
Donar qui s’est rendu, l’as-tu vu,
En est pour son bec jaune
Avec sa nouvelle allure.
Ce courtisan bien fin
Crut gagner à se rendre
Mais peu s’en est fallu, l’as-tu vu,
Qu’on ne l’ait laissé prendre
Malgré sa nouvelle allure.
Du ministre hautain
Méprisant la puissance
Chez eux l’on est perdu, le vois-tu,
Dès qu’on prend la cadence
Pour une mauvaise allure.
Et pour devenir saint
Dit Marie à la Coque
De ne point haïr Dieu, le vois-tu,
Hé quoi, cela te choque,
Voilà la nouvelle allure.
Un interdit romain,
Juste ou non, il n’importe.
À notre souverain, le vois-tu,
Nous arrache à main forte,
Voilà la nouvelle allure.
Ceux qui nous ont forgé
Ce nouveau catéchisme
Avec le non croyant, le vois-tu,
Veulent que l’on fasse schisme,
Voilà la nouvelle allure.
Sous peine de prison
Ils veulent qu’on se rende.
Il n’est plus qu’à ce prix, le vois-tu,
D’évêché ni prébende.
Voilà la nouvelle allure.
C’est pour cela qu’en plein,
Puissant dans la finance,
Hérault met en archer, le vois-tu,
Les deux tiers de la France.
Voilà la nouvelle allure.
Au Roi pour ce qu’on fait
De la magistrature
Qui voit trop clair pour eux, le vois-tu,
La plus noire peinture,
Voilà la nouvelle allure.
Enfin, c’est ce qui fait
Qu’obéissant au prince
Le Parlement s’en va, le vois-tu,
Montrer dans la province
Quelle est la nouvelle allure.